Bada-Bada a récemment publié « Portraits ». Premier album studio de ce trio Français qui n’a de cesse que d’outrepasser les limites de son jazz avant-gardiste.
Dès ses premières productions, Bada-Bada annonçait la couleur. Ou plutôt les couleurs puisque le groupe s’est d’emblée attelé à iriser son art. Elargissant le spectre de son jazz composite à des horizons multiples. A commencer par l’électronique, avec laquelle Bada-Bada a franchi un nouveau cap osmotique sur ce disque. En atteste le groove hypnotique imprimé par l’amalgame rythmique de « Quiet Moon ».
Si Bada-Bada se lâche tous azimuts, il ne tombe pas dans l’écueil diffractif. « Portraits » demeure cohérent d’un bout d’un l’autre. L’hybridation n’éclipse pas la mélodie, au contraire la joyeuse bande sait dépouiller pour mieux souligner la quintessence. Offrant ainsi au morceau éponyme une sensibilité désarmante.
Entre chien fou et artiste mature, Bada-Bada louvoie avec maestria. Et au vu du résultat, on comprend aisément les années octroyées à expérimenter, se chercher. Cette patiente persévérance avant de tramer un long format. Dont la qualité justifiait allégrement cette attente.
#Aboutissement
Bada-Bada - Portraits / Disponible chez GUM Club.
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