De passage à la Philharmonie de Paris, Nils Frahm a pu exprimer pleinement son art. Celui d’un architecte donnant vie à l’ouvrage sonore dont il a lui-même esquissé les plans.
Pianiste, compositeur, producteur... Nils Frahm est bien plus que tout cela. Véritable bâtisseur, il a construit son studio (Funkhaus), développé ses instruments, patiemment façonné sa propre sonorité. Un univers d’une passionnante complexité, qui prend toute sa dimension en live. Particulièrement dans l’ouate acoustique de la Philharmonie de Paris.
Entre célérité des touches et accalmies émotionnelles, Nils Frahm explore, expérimente. Sans jamais verser dans le démonstratif. Au-delà de l’audace, une propension naturelle à élargir l’horizon de sa créativité. Dont le spectre outrepasse souvent celui de notre imagination.
En mouvement permanent au milieu de son armada d’instruments, Nils Frahm décline les champs du possible. En quasi transe lorsque le rythme s’emballe, il lui arrive de chanter (notamment sur l’emblématique « Hammers »). Sans micro, juste pour lui. Totalement absorbé. Parce que même si le prodige Berlinois embarque généreusement son public avec lui, il parvient parfois à s’extraire. Flirtant avec ces brefs moments d’extase forcément solitaires. Ces instants durant lesquels sa symbiose musicale n’appartient plus vraiment à notre monde.
#MiPianisteMiOvni
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