Matthieu Chedid : pourquoi on l’-M- en live ?!!

Live report.

L’univers singulier de -M-, on adhère. Ou pas. Mais lorsque l’on aime foncièrement la musique, assister à l’un de ses concerts demeure une expérience à laquelle on ne peut que succomber. Ah ouais ? Mais pourquoi donc ?!!

Parce que justement cet univers qui sonde si malicieusement la nature humaine, -M- en déploie toute sa superbe en live. Transportant son public sans détour dans cette interface si personnelle rêve/réalité. Un no man’s land kaléidoscopique au sein duquel tout est pensé, soigné, orchestré pour prendre vie dans les moindres détails.

Parce que techniquement -M- n’est certainement pas le plus grand musicien. Mais c’est assurément un grand musicien. Aussi redoutable avec sa guitare que son ukulélé. Un artiste qui prend un véritable pied sur scène. Que ce soit pour réinventer ses propres compositions, relire David Bowie (« Life On Mars? ») ou s’accaparer totalement « A toi » de Joe Dassin.

Parce que -M- sait s’entourer. Musiciens, techniciens… tous excellent dans leur domaine. Et cerise sur le gâteau, parmi eux il y a Gail Ann Dorsey. Un jeu de basse polymorphe hors norme, une voix impeccable. Cette légende qui accompagna notamment David Bowie durant près de 20 ans. Et en qui -M- a su trouver l’alter égo idéal.

Parce que -M- est généreux. Et humble. Hyper pro sans jamais éclipser la part de rêve de son enfant intérieur. Un Homme tellement bourré de bon esprit qu’il l’insuffle à chacun des spectateurs. Friand des incursions dans la salle (particulièrement la fosse), jamais ses escapades ne donnent lieu à des débordements. Simplement de la joie procurée à celles et ceux qui le côtoient quelques instants. Et plus magnifique encore, ces enfants d’abord intimidés puis aux anges de voir le héros de la soirée jouer quelques notes de guitare à genoux devant eux. -M- n’érige pas de barrière avec son public, il les brise.

Parce que -M- possède de vraies valeurs. Toujours un sourire pour un technicien qui vient lui changer d’instrument. L’authenticité palpable du plaisir de jouer en duo avec Jérémy, un fan aux anges (et totalement à l’aise dans l’exercice). Pas de mise en avant égocentrée. Mais le partage des choses qui sont chères au cœur. A l’instar de sa fascination pour l’Afrique. Ou encore ce souvenir évoqué via l’un des vinyles de l’illustre père, Louis Chedid, que Matthieu fait écouter à toute la salle du Cube. Une berceuse reprise en introduction de l’une de ses nouvelles chansons (« Mogodo »). Et puis cet hommage à sa grand-mère Andrée, auteure des paroles de l’emblématique « Je dis M ».

Parce que -M- est tout cela sur scène, qu’il se donne sans compter. On ne peut que l’admirer. Et se réjouir de son succès ô combien mérité.

#TotalRespect

Del & Betty